Pascale MIJARES 

 
La promesse des fleurs, 2024
Bâtons couverts de morceaux d'anses de sacs, chaussures de travail à lacets, boue, graines et plantes
Dimensions variables
 

Les petits mondes de Pascale Mijares sont comme des pirouettes.
En apparence d’une simplicité de bric et de broc, ils ne sont pas si fragiles. Et si l’équilibre de la planète reposait sur un tabouret ? Les révolutions ne se nourrissent-elles pas des vagabondages ? Notre salut ne se loverait-il pas dans un nid d’oiseau ?
Ce ne sont ni des réponses figées, ni la recherche de la perfection qui préoccupent l’artiste.
Comme une pie voleuse, elle choisit ses matériaux et compose avec ses trouvailles.
Elle assemble, rassemble, jusqu’à l’instant de l’évocation, là où les sens se croisent et les émotions se libèrent. Ces gestes poétiques, non ironiques, ne sont par dupes des violences de l’existence. Pascale Mijares ne prend pas pour argent comptant les contingences et les normes imposées.
Avec peu, juste ce qu’il faut, elle court-circuite notre quotidien. Elle jongle avec une mappemonde, une branche et une chaussure.
Elle muse, s’amuse et crée pour survivre dans les paradoxes parfois effrayants de la vie, tiraillée entre la colère des pierres et la douceur d’un duvet d’oiseau.
Chacun espère trouver sa place entre volonté de conquête et d’appropriation et nécessité d’appel à la coopération en étant solidaire face aux souffrances. L’exposition « À moi le monde » en est l’écho.

Jérémy Chabaud, décembre 2024

 
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